Henri
MONTASSIER est dispensé de service militaire pour raison de santé. Il
travaille quelques temps à la
Banque de France à Paris, mais il est jugé
« nonchalant » et « pas fait pour ce métier » par sa hiérarchie. En
effet, il s’ennuie à la Banque, et
s'absente
souvent en raison de son état de santé. C’est là qu’il se lie d’amitié avec
Marc
SAUNIER, fils d’un artiste peintre, qui le présente à son parrain : Luc
Olivier MERSON (à qui l’on doit de belles fresques au Panthéon et au
Palais de Justice). Henri prend alors conscience de sa véritable
vocation : il sera peintre. Il démissionne de la Banque de France,
quitte l’appartement qu’il loue au 23 de la rue Radziwill.
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Carte postale ancienne prêtée par la
section cartophilie de la
Banque de France
Texte de la carte
:
Ancienne rue
Neuve des Bons enfants. Nous voyons dans la perspective les anciens
hôtels de Maupéou de Noirmoutiers et de Thezeau avec leurs lucarnes
à poulies. |
Photographie fournie par les Archives
de la Banque de France
Du 21 au 27
rue Radziwill |
Après avoir démissionné, il
entre comme élève à
l’atelier de MERSON.
Il habite alors
Montmartre, rue Victor Massé, tout près des anciens locaux du Chat Noir.
Il côtoie la bohème montmartroise, Dorgelès, Poulbot et bien d’autres.
Dès 1908 il possède un
atelier Boulevard Arago, à la célèbre « cité fleurie » Il participe à de
nombreux salons. De 1907 à sa mort, il expose quasiment sans
discontinuer au « salon des Artistes Français » (Grand Palais à Paris).
Il expose au Salon d’Automne, dans diverses galeries parisiennes mais
aussi en province et notamment à Sens. Durant toute cette période
d’avant guerre, Henri MONTASSIER collabore par ses dessins et caricatures
à de nombreuses publications comme « La Baïonnette », «Le
Sourire »,
« Fantasio », « Le Rire », « Pages Folles »…
En 1913 il publie chez
l’éditeur Emile Paul une étude sur le peintre Léon LAGASSE-LAFONT.
Durant la Grande Guerre,
il apporte son soutien aux combattants (parmi ceux-ci, son frère Jean),
par des contributions artistiques. |